Chacune raconte au coin du feu

Au CUJD, le feu crépite dans l’âtre, les bougies diffusent une lumière chaleureuse, les notes de musique de Christine la violoncelliste et de Jean le guitariste s’égrènent, limpides et sereines. Les conteuses, invitées par le conseil d’administration du CUJD, ont chacune revêtu une pièce vestimentaire, un signe. Quand je rentre dans la pièce, je crois être accueillie par un ange. L’une d’elle a jeté sur ses épaules une cape blanche et dorée…. L’ambiance est déjà aux contes, le public remplit la salle, sans bruit.

Annie, l’ange, tient le Livre ouvert dans les mains, les histoires s’envolent et deviennent contes. C’était il y a très longtemps, un autre pays, une autre langue, d’autres coutumes.

Christine, Michèle, Anne nous entraînent dans l’histoire de Joseph, ce fils bien-aimé de Jacob, celui qui interprète les songes, qui éveille la jalousie de ses frères qui le vendent… et le retrouvent ministre de Pharaon…Joseph qui les ouvre au pardon : « C’est Dieu qui m’a envoyé avant vous pour vous conserver la vie »… comme il a envoyé son fils unique…

Ruth raconte Marie de Magdala, stupéfiée devant le tombeau vide, son chagrin, l’appel par son nom « Marie »… qui reconnaît son maître, Rabbouni. Il la fait messagère : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père »…

De Joseph à Marie de Magdala, c’est le long chemin vers le pardon et la résurrection, c’est le même cœur qui bat, la même joie, la même douleur, le même amour…

« De vraies professionnelles » entends-je autour de moi, accompagnées par les musiques de Satie, Granados, un nocturne de Burgmüller merveilleusement bien joués… Un souffle passe avant que chacun et chacune se racontent autour d’une soupe à l’oignon mijotée par Bertrand et Daniel. De vrais professionnels aussi, ils n’ont oublié ni gruyère ni croûtons !

Françoise Deransart

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