Culte diaconal préparé par le pasteur François Dietz – 7 juin 2020 – 10h30

Vous avez le choix

soit en video.

soit en déroulé

Avec la participation,pour la liturgie et les chants, des pasteurs Marie-Pierre Van den Bossche, Hervé Gantz et d’Elisabeth, Eve. Interventions de François-Pierre Bouchaud, Président du Diaconat protestant et de témoins. À l’orgue, Jacques Helmstetter.

Merci aux participants et à ceux qui ont témoigné dans le cadre du réseau Esaïe et cités dans la vidéo de fin du déroulé.

Ouverture

 

Bienvenue à ce culte diaconal à la sortie du confinement. C’est celui-ci qui nous a fait changer (parfois) des choses, qui a mis l’accent sur des situations inattendues. Nous devons agir sur deux plans: le premier, c’est « Réfléchir » (caractéristique protestante) et le second, prendre la direction que la Bible met en lumière: plus de justice, la reconnaissance de notre fraternité. Et c’est cela que nous allons vivre dans ce culte diaconal avec l’accent mis sur le réseau Esaïe, mais pas que; de témoignages audios et visios.

Musique:

Annonce de la Grâce

 

Qui attendons-nous? Jésus Christ? Mais il est déjà venu et les aveugles ne voient toujours pas, les boiteux ne marchent pas mieux. Et toujours dans le monde, autant de drames et de misères auxquelles nous ne prêtons guère attention. Et pourtant Jésus est venu. Les Églises ont toujours annoncé son retour, déjà présent dans la Bible. À toutes les époques, certains ont scruté les signes pouvant annoncer son retour. Ne faut-il pas changer nos lunettes théologiques pour comprendre que, pour l’instant, c’est lui qui nous attend. Car il dépend de nous que la lumière revienne, que la justice soit rétablie et que la paix se répande sur la terre. Dieu attend de nous ce que nous attendons de lui.

Spontané 1

Louange

 

Pour tous ceux qui te donnent un visage, en répandant ton amour dans le monde, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent des mains en luttant contre la souffrance, la faim, la pauvreté et l’isolement, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent une bouche en dénonçant la guerre et toutes les violences faites aux hommes, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent des yeux en admirant chaque preuve d’amour dans le cœur de l’homme, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent un cœur en accueillant les pauvres, les faibles, les exclus et les opprimés, Seigneur, nous te louons.

 

Je vous invite à regarder un premier témoignage du réseau Esaïe

 

Cantique Ps 101, 1 – 2 – 3 Je viens chanter l’amour et la justice

 

Confession du péché et annonce du pardon

 

Comme un amoureux ne voit pas les défauts de sa bien-aimée, je crois que Dieu ne veut pas voir le péché des hommes. Je crois que ce regard d’amour de Dieu le conduit à nous voir justes, alors que nous ne le sommes pas. C’est ce regard d’amour qui constitue la vérité: la façon dont Dieu voit notre réalité.

Je crois que notre réalité nous condamne et que la vérité nous sauve. Parce que cette justification est une manifestation d’amour, elle est gratuite. C’est ainsi que Dieu ne demande aucune compensation, aucune œuvre, rien qui ne soit fait pour mériter ou payer cette grâce.

Il nous invite seulement à y croire, c’est-à dire à lui faire confiance. Je crois que cette confiance est suscitée par l’amour de Dieu manifesté en Jésus.

En ce sens, je crois que Dieu nous donne aussi la foi avec le pardon. (Gilbert Carayon)

Volonté de Dieu

 

Dieu se taira toujours si tu ne lui prêtes pas ta bouche. Dieu n’agira jamais si tu ne lui prêtes pas tes mains. Le Royaume de Dieu n’est pas un autre monde, c’est le vieux monde, mais devenu, par nous, autre que ce qu’il est. Si Dieu règne, ce n’est pas à la fin des temps. Si Dieu règne, ce n’est pas dans un autre monde, mais dans un monde autre. En Lui et par Lui, tout peut prendre un sens, tout peut recommencer, tout reste possible, car le Christ est vivant.

 

 

Prière avant les lectures bibliques :

 

Éternel, parfois ta voix a du mal à percer dans nos vies et dans nos cœurs. Nous vivons dans tant de bruits et d’inquiétudes. Nous n’entendons pas toujours ta Parole de paix, de vie et de liberté. Parole venue du passé à travers le vieux livre de la Bible, Parole cachée au cœur du monde et au cœur de nous-mêmes. Si nous sommes ici rassemblés, c’est pour que se rejoignent en nous, parmi nous, cette Parole lancée il y a des millénaires et ta présence profonde, ta présence qui donne sens à nos vies, nos pensées et nos cœurs. Que notre esprit s’ouvre à ton Esprit qui fait souffler des vents libérateurs et trace des chemins d’aventure et d’espérance sur lesquels Jésus a marché et nous invite à le suivre. Et que nous la recevions dans notre présent pour qu’elle féconde notre présent tourné vers le futur vers lequel tu nous emmènes. Amen.

Lectures bibliques 

 

Le premier texte vient de l’Ancien Testament. Dans le livre du prophète Jérémie, nous lisons au chapitre 29 les versets 1 à 8.

1″De Jérusalem, le prophète Jérémie adressa une lettre à tous les conseillers, les prêtres, les prophètes et à l’ensemble des gens que Nabucodonosor avait déportés de Jérusalem à Babylone. 2– Cette lettre fut envoyée après que le roi Yekonia, la reine mère, les hauts fonctionnaires, les chefs de Juda et de Jérusalem, ainsi que les artisans et les serruriers eurent dû quitter eux-mêmes Jérusalem. – 3Or le roi Sédécias de Juda envoyait Élassa, fils de Chafan, et Guemaria, fils de Hilquia, à Babylone, auprès du roi Nabucodonosor. Jérémie leur confia sa lettre. Elle était ainsi rédigée: 4«Voici ce que déclare le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, pour tous ceux qu’il a fait déporter de Jérusalem à Babylone: 5“Construisez des maisons pour vous y installer; plantez des jardins pour vous nourrir de ce qu’ils produiront. 6Mariez-vous, ayez des fils et des filles; mariez vos fils et vos filles, et qu’à leur tour ils aient des enfants. Devenez ainsi nombreux là-bas, ne diminuez surtout pas! 7Cherchez à rendre prospère la ville où le Seigneur vous a fait déporter, et priez-le pour elle, car plus elle sera prospère, plus vous le serez vous-mêmes.8Voici ce que le Seigneur de l’univers, Dieu d’Israël, déclare: “Ne vous laissez pas tromper par les prophètes qui vivent parmi vous, ni par les gens qui prédisent l’avenir. Ne prenez pas au sérieux ceux qui vous expliquent vos rêves”.
 

Le second texte proposé aujourd’hui à notre écoute est un passage de l’Évangile de Matthieu. Au chapitre 25, les versets 31 à 46.

31«Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il siégera sur son trône royal. 32Tous les peuples de la terre seront assemblés devant lui et il séparera les gens les uns des autres comme le berger sépare les moutons des chèvres; 33il placera les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. 34Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: “Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, et recevez le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la création du monde. 35Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger et vous m’avez accueilli chez vous; 36j’étais nu et vous m’avez habillé; j’étais malade et vous avez pris soin de moi; j’étais en prison et vous êtes venus me voir.” 37Ceux qui ont fait la volonté de Dieu lui répondront alors: “Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t’avons-nous donné à boire? 38Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli chez nous, ou nu et t’avons-nous habillé? 39Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés te voir?” 40Le roi leur répondra: “Je vous le déclare, c’est la vérité: toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
41«Ensuite, le roi dira à ceux qui seront à sa gauche: “Allez-vous-en loin de moi, maudits! Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges! 42Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire; 43j’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli; j’étais nu et vous ne m’avez pas habillé; j’étais malade et en prison et vous n’avez pas pris soin de moi.” 44Ils lui répondront alors: “Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé, ou assoiffé, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison et ne t’avons-nous pas secouru?” 45Le roi leur répondra: “Je vous le déclare, c’est la vérité: toutes les fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne l’avez pas fait à moi non plus.” 46Et ils iront subir la peine éternelle, tandis que ceux qui ont fait la volonté de Dieu iront à la vie éternelle
 
 
 

 

Prédication

 

Êtes-vous capables de vous souvenir, dans votre vie, d’un moment, d’un épisode, d’une anecdote qui sur le moment est passée de manière furtive mais qui plus tard, en y repensant, a comme illuminé votre vie ? Ne cherchez pas des grands événements globaux, comme la guerre 39-45 pour la génération au-dessus de la mienne, ou la pandémie Covid-19, mais un détail qui éventuellement peut se situer dans ce contexte mais pas obligé: « Chez nous, pendant la guerre, il y avait souvent pendant quelques jours un garçon ou une fille et nos parents nous disaient « Jules ou Marie » sont là quelque temps avec nous ». En fait, nous l’avions compris sans explication additionnelle: c’était des enfants juifs. Ou « je me souviens, j’étais en panne de voiture, c’était avant les téléphones portables et quelqu’un s’est arrêté me demandant si j’avais besoin d’aide »…

Si vous vous souvenez de quelque chose comme cela, alors la lecture de ce passage de l’Évangile de Matthieu prendra une saveur particulière. Parce que vous aurez été dans les conditions non pas de celui qui donne mais de celui qui reçoit. Vous avez sans doute entendu plus d’une fois prononcer les mots de « don » et de « contre-don », ou dans le domaine de l’Église « je reçois et je suis invité à donner ». Au diaconat, doivent exister plusieurs typologies qui fondent l’engagement des bénévoles. Il y a ceux qui viennent de l’Église et qui savent que l’engagement auprès des faibles est un axe qui fait partie de notre identité chrétienne. Il y a sans doute, de manière inconsciente, des protestants qui sans le savoir adoptent une attitude catholique que je résumerais de façon caricaturale « je fais en vue de construire mon salut ». Et puis il y a une troisième typologie qui est commune à des chrétiens et des non-chrétiens qui répondent à un appel qu’ils ont entendu. Certains l’entendent au sein de la paroisse, d’autres par le biais des réseaux sociaux. Belle et grande surprise pour le diaconat due à cette pandémie. Confrontés à la nécessité de ne pas mettre en situation de danger les bénévoles au long cours qui, presque tous se trouvaient dans l’obligation de rester confinés, nous avons été rejoints par de nombreux jeunes bénévoles qui, disposant de temps, ont pris contact pour renforcer l’organisation de l’Échoppe qui ainsi a pu rapidement reprendre la distribution alimentaire.

Témoignage de Katia Bouchoueva

Qu’est-ce que cette lecture du livre de Jérémie nous dit ?

Quelques mots sur l’analogie des situations, celle de Jérémie et la nôtre ? Situation de crise puisque c’est l’époque de la déportation à Babylone après la chute de Jérusalem. Évidemment, ce n’est pas un « copié-collé ». La pandémie n’a pas contribué à déplacer de populations, bien au contraire puisque chacune des populations a été confinée. Non, l’analogie est à rechercher entre ce qui se passe dans ces deux moments de crise. Et au moment où le déconfinement se précise, nous sommes un peu plus chaque jour confrontés à « quelle voie choisir » ? Hervé Gantz, dimanche dernier, lors du culte de Pentecôte nous invitait à nous interroger sur l’Église dans sa dimension universelle. C’est plus sur le monde de demain dans ses dimensions humaines et économiques que je voudrais réfléchir. Au chapitre précédent (28), un prophète Hananiah s’oppose à Jérémie. Depuis Jérusalem, l’un -Hananiah- dit que dans 2 ans tout sera rentré dans l’ordre et que les déportés seront de retour. L’autre, Jérémie, au contraire parle d’un temps long. Il fixe à 70 ans le retour des déportés.

Ce sont donc deux visions qui s’affrontent et aujourd’hui encore, qu’entendons-nous ? Dans le monde des Églises, certains ont déjà repris, nous l’espérons en prenant toutes les mesures préventives. Était-ce une parenthèse que nous allons bien vite refermer pour reprendre une vie normale? Les dirigeants politiques et économiques poussent dans ce sens ; il faut que les affaires reprennent vite. Il faudra « mettre les bouchées doubles » pour rattraper le temps perdu et relever la courbe de la croissance. Les idoles n’ont pas disparu. Et pourtant, les médias nous disent que des changements de comportements ont eu lieu, notamment dans la découverte ou redécouverte des circuits courts, dans le fait que la relocalisation pourrait être une donnée à opposer à celle du profit maximum. Ainsi deux forces s’opposent aujourd’hui qui ressemblent fortement au débat entre Jérémie et Hananias. L’un comme l’autre se disent porteurs de la parole de Dieu. Mais quel est le Dieu qui les inspire ? Celui qui satisfait les désirs quasi immédiatement ou celui qui parle d’un futur au long cours ?

Notre exil de l’ancien monde n’est pas encore achevé. Pour les chrétiens que nous sommes, il y a un défi: celui de rendre compte de l’espérance qui nous porte depuis le jour de Pâques, vécu dans une communion fraternelle bien que dispersés chacun dans notre confinement. Dans ce contexte de crise, le mot espérance a-t-il encore un sens ? Et si oui lequel ?

Rappelons-nous que Jérémie s’est opposé à ceux qui disaient que Dieu ne permettrait pas que tombe le royaume de Juda. Nous redécouvrons aujourd’hui qu’il existe des Jérémie qui avaient annoncé il y a quelques années que les risques de pandémie seraient vite à l’ordre du jour. Alors écoutons maintenant les Jérémie qui nous avertissent que, si rien ne change rapidement, nous aurons à faire face à un accueil important de réfugiés climatiques. Et que pour que cela n’ait pas lieu, il faut que nous comprenions et raisonnions à partir de cette terre habitée qui a été confiée à l’humanité et non à ceux qui, fort de leur pouvoir, ne veulent entendre rien d’autre que « profit à court terme ».

Ce débat entre Jérémie et les autres prophètes s’est poursuivi après la prise de Jérusalem par l’armée babylonienne, et après l’exil. Ce débat oppose ceux qui disent que l’exil ne durera pas longtemps, et que tout reprendra comme avant, et ceux qui, à l’instar de Jérémie, disent en substance : « soyez patients, installez-vous à Babylone, bâtissez-vous une maison, plantez votre jardin, intercédez pour les Babyloniens, car cela va durer un certain temps ! » Cependant, proclame Dieu par la bouche de Jérémie, «je vous donnerai un avenir et une espérance ! »

Espérer, ce n’est pas nier la réalité. Jérémie est lucide. Il accepte de voir la réalité en face. Il prend le temps d’observer l’actualité; il mesure les enjeux internationaux et les rapports de force entre pays. Il ne se berce pas d’illusions et il refuse les fausses promesses. C’est en cela qu’il se distingue de son adversaire Hananya qui lui n’hésite pas à annoncer ce que ses contemporains ont envie d’entendre, quitte à être déconnecté du réel : « D’ici peu, tout sera comme avant, vous pourrez revenir chez vous et reprendre une vie normale ! »  Est-ce par désir de plaire ou par peur de décevoir qu’il s’exprime ainsi ? Difficile de répondre. Avant de parler d’espérance, nous devons ou nous pouvons confesser nos erreurs. Nous pensions que notre monde technicien, performant, connecté, prévoyant allait nous préserver de ce type de fléaux. Et ce petit coronavirus a tout fait voler en éclats.  Puissions-nous ne plus voir revenir le « dogme de la croissance » qui est celui qui a fait que nos services sociaux, les services hospitaliers ont reçu de moins en moins d’investissements. Oui, ici la Bible et notre bon sens s’accordent pour dire que « l’humain, les relations humaines » doivent être au centre de toute notre attention. Si tel est le cas, alors nous entendrons Dieu nous rappeler, dans le livre de la Genèse qu’il a voulu des humains, garants d’une création qui était bonne. Les prophètes de la Bible ont combattu inlassablement le culte des idoles. Pourrons-nous unir nos pensées et nos actes à ceux qui nous alertent sur l’urgence de changer notre vision vis-à-vis de la  nature. Sans garantir le chiffre, j’ai entendu et lu ces dernières semaines qu’en Europe, on évaluait la mortalité due à la pollution à 600 000 personnes par an. Alors, je fais ce lien, que certains jugeront audacieux, avec l’espérance née à Pâques. La résurrection de Jésus n’efface pas la mort et l’échec que représente pour les disciples sa crucifixion. Mais le dimanche de Pâques dit que nos morts sont transformés en vie, et que nos échecs deviennent des occasions de créations nouvelles. En lui, un avenir nous est donné. Jérémie voit loin et écoute le Dieu éternel ;  Hananya semble refermé sur lui-même et finalement n’a pas besoin d’un Dieu autre puisqu’il peut inlassablement répéter des slogans. Nous en avons entendu beaucoup ces dernières années. La prophétie de Jérémie, la résurrection du Christ, nous disent que nous ne sommes pas condamnés à la cécité et incapables de rejeter les idoles. Oui, il y a un avenir possible.

“Vous m’invoquerez et vous pourrez partir. Vous me prierez et je vous écouterai. Vous me chercherez et vous me trouverez. Car vous me chercherez de tout votre cœur, je me laisserai trouver par vous.”

Ta Parole est Vérité. Amen !

Musique

Confession de foi :

avec une confession de foi écrite par André Dumas.

Nous croyons en un Dieu qui est pour l’homme,  mais qui est autre que l’homme, qui est notre allié, mais dont la parole est plus vraie que notre vie et plus forte que notre mort, qui est proche, mais qui est différent, qui vient à nous, quand nous le cherchons et qui demeure Dieu, quand nous le quittons. Nous croyons en Toi. Nous croyons que Tu crées et que Tu recrées le monde contre le chaos et la dislocation, contre l’obscurité et le silence.

Nous croyons en Jésus Christ, qui a montré pleinement Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, qui a troué le ciel de nos ignorances et qui a habité la terre de nos histoires, qui a vécu pour enseigner, pour annoncer et pour guérir, qui est mort comme nous, à cause de nous et pour nous, qui a été ressuscité pour rendre manifeste la mémoire, la bonté et la puissance de Dieu en faveur de nous tous.

Nous croyons en l’Esprit Saint, qui continue d’œuvrer chez les hommes, comme la graine continue de pousser au travers de l’hiver, qui est ce même Esprit qui porte des fruits différents chez chacun, qui ne cesse de rassembler les hommes dispersés et qui ne s’arrête pas d’ébranler les hommes agglutinés, qui va et vient comme le vent sur les falaises.

 

Nous croyons. Aide-nous à vivre ce que nous cherchons à croire. Amen

Cantique 41/22 Louons Dieu le Créateur

 

Annonces

Communiqué du bureau du CP du 29 mai 2020. Cliquer ici.

Cantique 44/08 Qu’il fait bon à ton service

Suite des annonces diaconales

Offrande au profit du diaconat

 

Faire une offrande en ligne. Cliquer ici.

Ou envoyer un chèque à l’ordre du Diaconat protestant, 2 rue Joseph Fourier 38000 Grenoble.

Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau. Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante, Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien. Ce geste participe à notre unification personnelle, et il apporte cohérence à notre engagement.

Prions : En ce jour, Seigneur, nous t’apportons ces signes de notre vie en toi et avec toi. Éclaire-nous et que nous rendions à César ce qui appartient à César.

Et que notre être profond te revienne. Amen !

Nous écoutons le témoignage de Kofie,un accueilli du Réseau Esaïe qui nous raconte cette période de confinement, témoignage tourné vers l’humanité à retrouver.

***

Témoignage d’Anne Sautter sur Salimou

 

 

 

Intercession

(à partir d’une rencontre de la Fraternité des Veilleurs)

La prière d’intercession fait de nous des êtres de proximité avec Dieu, mais aussi avec les humains du monde entier. Ainsi nous nous plaçons à côté du frère qu’il soit proche ou lointain pour lui manifester (le plus souvent dans le secret) notre compassion, notre solidarité, notre engagement à son côté. En se tenant tout près de Dieu nous demandons quelque chose en faveur de quelqu’un, nous plaidons pour lui. Nous implorons la miséricorde du Père pour ses enfants; et nous agissons avec nos petits moyens.

Sans actes concrets – il y a tant de situations de par le monde pour lesquelles nous pouvons si peu entreprendre – cette prière d’intercession pourrait être considérée comme un anesthésiant pour notre conscience. Il n’en n’est rien ! Elle est acte de foi, prière désirée par Dieu et enracinée en Lui, une pleine confiance en son œuvre agissante, bien au-delà de ce que nous pouvons en percevoir. Elle est un combat de communion fraternelle, par l’Esprit qui nous inspire, et avec le Christ, véritable intercesseur qui n’a pas baissé les bras mais les a ouverts pour tous sur la croix.

Nous sommes bien impuissants devant nos fragilités humaines et face à tous les déchaînements de violences actuelles, persécutions, exils, misères et tyrannies que s’infligent les hommes, et dont les médias nous font part ; ce mal nous touche en profondeur, et réveille en nous bien des questions. Il suscite aussi notre compassion. Alors, au-delà de nos incompréhensions, et de nos écœurements, monte de nos cœurs notre prière, avec de pauvres mots, mais prière qui nous rend solidaires des souffrances de l’humanité et nous fait coopérer aux projets de Dieu pour l’homme, projets de miséricorde, de paix, de justice, de pardon, de guérison.

Cette prière d’intercession nous engage, nous appelle à résister d’une manière ou d’une autre, et nous ramène aux besoins de notre prochain, afin d’être pour lui: passion, écoute, service d’amour.

Intercéder, n’est-ce pas là une façon d’être « veilleur » au milieu de nos frères proches ou lointains ? (Fraternité des Veilleurs)

Je vous invite dans le silence et dans le secret de votre cœur à apporter à Dieu nos craintes, nos hésitations sur la route à prendre les noms de nos proches ou de nos amis pour qui nous avons du souci, les noms de celles et ceux que nous n’arrivons pas à aimer, les lieux de fragilités au près, celles que nous croisons au Diaconat ou ailleurs les lieux de fragilités au loin, pour que nous nous rappelions que l’humanité est une.

Ces prières sont maintenant réunies auprès de Dieu à qui, comme Jésus l’a enseigné nous disons Notre Père…

Envoi

Seigneur, donne-nous la patience pour prendre le temps de découvrir la promesse que tu places chaque jour devant nous. Celle que portent en eux nos contemporains, celle que porte en elle notre terre, celle que nous portons en nous et que nous n’avons pas encore fait advenir. 

Seigneur, donne-nous la confiance pour inventer demain, et pour le faire avec nos frères et sœurs les humains. Ceux qui sont tout proches, par la langue ou la culture, et ceux qui nous semblent si éloignés de nous et que nous connaissons si peu. 

Nous ne savons pas demain, donne-nous de le comprendre pour l’espérer ensemble, avec humilité, avec patience et avec confiance.

Bénédiction

Que Dieu notre Père, par sa présence et sa parole, nous accompagne et nous conduise, qu’il nous fortifie, et nous donne la paix. À lui seul soit le règne et la gloire. Au nom de Jésus Christ, Amen.

Spontané

 Musique finale

 

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