Veillée de Noël au temple de Grenoble préparée par la pasteure Marie-Pierre Van den Bossche – 24 décembre 2020 -18h

Cette veillée en présentiel dans le temple de Grenoble mais dont la jauge est limitée à 40 personnes, a été retransmise en direct pour élargir son audience.

 

ANNONCE DE LA GRACE – INVOCATION

De même que les enfants attendent impatiemment Noël et comptent les jours avant l’ouverture de leurs merveilleux cadeaux joliment emballés, les mamans, comptent les mois avant la naissance de leur enfant, qui est un merveilleux cadeau joliment emballé…

Et, de même que Marie, comptait les mois avant la naissance de Jésus, qui est le merveilleux cadeau offert par Dieu à l’humanité tout entière, joliment emballé dans une crèche… les juifs, attendaient eux aussi patiemment, et comptaient les années, les décennies et même les siècles avant la naissance du sauveur promis par Dieu, et annoncé par les prophètes :

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : la jeune fille est enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera du nom d’Immanou-El (« Dieu est avec nous »). (Esaïe 7.14)

Depuis bientôt neuf mois, l’enfant attend,

caché au creux du ventre de sa mère.

Depuis neuf mois, il se nourrit de sa chaleur et de sa tendresse.

Il sent vibrer ses moindres paroles.

Depuis bientôt neuf mois, il attend d’être prêt pour naître.

Il ne sait pas encore que beaucoup l’attendent, qu’ils se nourriront de sa chaleur et de sa tendresse, qu’ils écouteront ses moindres paroles.

Il ne sait pas encore que beaucoup sont prêts pour naître avec lui à la vie de Dieu.

Cet enfant, bientôt, on l’appellera Jésus.

Nous prions :

Seigneur,

Tu es venu naître au milieu des hommes.

Tu es venu, nu et fragile,

Pour nous dire la puissance de ton amour,

Viens à nouveau nous visiter.

Viens renaître en nous, source de vie,

Viens nous libérer, Prince de la Paix,

Viens nous éclairer, lumière du monde.

Aujourd’hui, Seigneur,

Viens à nouveau nous visiter.

32/22.1-3 : Ô peuple fidèle

PRIÈRE D’ILLUMINATION

Comme la nuit s’éclaire d’une étoile ;

comme notre obscurité recule devant l’étincelle ;

comme Joseph reçoit la parole de l’ange et Marie accueille l’enfant, don de l’Esprit-Saint ;

donne-nous, Seigneur, d’accueillir ta Parole. Amen

LECTURE BIBLIQUE  

Matthieu 1 : 18-25 

Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ.

Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; avant leur union, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit saint.

Joseph, son mari, qui était juste et qui ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la répudier en secret.

Comme il y pensait, l’ange du Seigneur lui apparut en rêve et dit : 

Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre chez toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient de l’Esprit saint ; elle mettra au monde un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par l’entremise du prophète :

La vierge sera enceinte ; elle mettra au monde un fils et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui.

Mais il n’eut pas de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle eût mis au monde un fils, qu’il appela du nom de Jésus.

Cantique 31/07.1-6 : Des cieux vers nous s’avance

CONTE DE NOËL

L’annonce faite à Joseph (Matthieu 1.18-25)

 

Écoutez !… écoutez donc cette histoire… Écoutez bien…

Mon histoire n’a que 4 personnages et vous les connaissez déjà. Du moins, vous le croyez !

Mais, si vous le voulez bien, je vous les présenterai, à ma façon en vous racontant encore une fois l’histoire de Noël.

C’est l’histoire de Jésus.

L’histoire de sa naissance : Noël !

Tout le monde sait cela par cœur !

Mais souvent ce qu’on sait par cœur, le cœur ne le connaît pas.

On récite, ou on écoute, comme l’écolier, sans y penser…

Eh bien je vais vous raconter l’histoire pour que nous y pensions, vraiment !

 

Donc, c’est l’histoire de la naissance de Jésus.

Mais, puisque vous êtes si savants, vous savez tout de Bethléem et de la crèche.

C’est bien. Je ne reviendrai pas là-dessus.

Mais avant Bethléem ?

Avant ? Eh bien il y avait Marie.

Vous la connaissez : vous avez vu cent fois son portrait.

Cent fois ? Mille fois, plutôt.

Les églises et les musées sont pleins de peintures et de statues de Marie

de tous les âges et de tous les styles.

Mais où ont-ils donc pris leur modèle, tous ces artistes avec leurs artifices ?

L’histoire ne nous dit rien de ce que nous aimerions tant savoir : sa taille, la couleur de ses yeux, et si elle était blonde, et si elle était belle…

L’histoire dit seulement que Marie est la mère de Jésus.

Tout homme a une mère,

même Dieu, lorsqu’il devient homme.

Eh bien Jésus, le fils de Dieu, est le fils de Marie.

Quelle histoire !

Quelle histoire, pour une jeune fiancée !

Car Marie, vous le savez bien, devait épouser Joseph.

Ils avaient échangé des promesses,

ils s’étaient juré fidélité,

ils avaient engagé leur foi : fiancés !

Et, dans ce temps-là, on ne plaisantait pas avec la parole donnée !

Fiancés, on n’habitait pas encore ensemble,

mais le lien était déjà tressé, aussi solide que celui du mariage.

 

Et le fiancé ?

Vous le connaissez, lui aussi :

C’est Joseph, le bon Joseph, le brave Joseph !

C’est ce qu’on raconte partout, je sais, je sais…

Mais, attendez que je vous raconte l’histoire comme elle doit être racontée !

Bien. Voilà que Marie va être mère !

La fiancée est enceinte. La jeune fille attend famille !

Oh là là, quelle affaire, quel ennui, quel scandale !

J’entends d’ici le ragots faussement désolés :

ils ont mis Pâques avant Carême…

Voilà pourquoi la mariée ne sera pas en blanc !

Les gens trouvent toujours l’explication,

ils savent tout expliquer :

si l’on est heureux, c’est qu’on l’a mérité,

si l’on est dans le malheur, c’est qu’on a péché.

Tout est bien calculé, mesuré, mesuré juste !

 

Ici, justement, pour une fois dans l’histoire des hommes, l’explication ne suffit pas.

L’effet ne révèle pas la cause.

La chaine des conséquences nécessaires est brisée.

Voici que l’atmosphère étouffante des jugements, des réprobations, des condamnations, des nécessités, des hérédités est balayée par une grand souffle d’air pur,

Le souffle de l’Esprit de Dieu, le Saint-Esprit, l’Esprit qui donne la vie.

Grâce à Dieu, le monde est toujours à nouveau ragraîchi par cet air des hauteurs.

Dieu souffle et le souffle de Dieu fait merveille.

Il fait des merveilles et il faut savoir s’en émerveiller.

C’est bien la grande affaire des hommes : savoir s’émerveiller en reconnaissant tout ce qui, dans leur monde, bouge et frémit au souffle de l’Esprit.

Celui qui sait le faire, celui-là est un juste : un homme qui sait que dans la vie, dans sa vie, il est juste de compter avec Dieu.

Et Joseph est un juste.

Je le sens, vous trouvez le mot bien mal choisi.

C’est que précisément la Justice, la Loi, les tribunaux commandaient que l’on condamne Marie pour avoir manqué à l’Ordre.

Mais c’était un ordre humain, comme humaines sont les lois et leur justice !

Pour la justice des hommes, Joseph devait condamner la faute.

Parce que, comme chacun sait, quand l’ordre est troublé, il y a faute.

Mais le juste sait qu’au dessus de l’ordre, il y a Dieu qui en est le maître souverain.

Et quand on sait cela, on peut, comme on dit, dormir du sommeil du juste.

Et justement, dans son sommeil, Joseph voit un ange du Seigneur.

Vous me direz : il en avait de la chance, cet homme, de voir des anges !

Nous, nous n’en voyons jamais : nos songes ne sont pas visités par ces gracieuses silhouettes aux ailes déployées.

Là je vous arrête : qui vous a dit qu’un ange était vêtu d’une robe blanche, et qu’il volait comme un oiseau plus léger que l’air ?

Joseph entend une voix et il reconnaît que le message vient de Dieu.

Car l’ange est d’abord le messager de Dieu : tout bon dictionnaire vous le confirmera.

Et c’est vrai : le message que Joseph reçoit vient tout droit de Dieu.

Il dit :

Toi, Joseph, oui, toi, le lointain descendant de David, toi qui es de la famille royale dépositaire de la suprême promesse, toi qui comptes parmi les hommes que Dieu a choisis pour recevoir le Messie, toi, Joseph, tu suivras l’ordre de Dieu, plutôt que de servir l’ordre des hommes.

Dieu, aujourd’hui, veut accomplir les prophéties.

Désormais, on ne pourra plus mettre Dieu dans son ciel et nous autres sur notre terre.

Un enfant va naître qui réalisera le miracle.

En lui, on pourra confesser : oui, Dieu est avec nous !

Emmanuel sera son nom.

Crois-tu cela, Joseph ?

Es-tu prêt à l’aventure ?

La grande aventure de toute l’humanité ?

Joseph, tout est suspendu à tes lèvres !

De ta réponse dépend l’histoire du salut.

 

Dieu est là, tout prêt à tourner la première page du Nouveau Testament.

Il attend. Il attend que Joseph dise : oui, qu’il accepte le bouleversement de son petit univers, qu’il ne soit plus seul maître de son jeu, qu’il accueille avec foi, avec joie et reconnaissance, un enfant qui est plus qu’un petit d’homme, qu’il ouvre, pour nous tous, la porte du monde à Dieu qui frappe et veut entrer.

S’il entre, alors il portera enfin son vrai nom : Jeshua, Jésus, Dieu sauve, car telle est la nature de Dieu : il est celui qui, toujours, vient pour sauver.

Et, tandis que Dieu attend, que l’ange retient son souffle pour mieux écouter, tandis que d’avance tous les siècles, et les siècles des siècles, espèrent en silence que tout va commencer, pendant ce temps, je vous l’ai dit, Joseph dort du sommeil du juste.

 

Mais voici qu’il ouvre un œil, il saute de son lit, il court chercher Marie, et c’est le mariage de fête.

Et puis, tous les deux, Joseph avec Marie, ils attendent la naissance de Jésus.

C’est la nouvelle genèse, la genèse du salut.

Voilà l’histoire de Noël.

 

Alors, écoutez ! Oui, écoutez bien…

Car il se pourrait qu’au cœur de nos nuits les plus sombres, au milieu de nos épreuves, tout comme Joseph, nous entendions au creux de notre oreille, comme dans un songe, l’invitation de l’ange à enfanter Jésus, à accueillir sa naissance dans notre vie,

 

Alors, oui, écoutez… écoutez bien :

Qu’est-ce qui, en chacun de nous, n’est pas encore né ?

qu’est-ce qui, en chacun de nous demande à naître ?

 

Chant: Quel est l’enfant qui est né ce soir

 

ANNONCES/OFFRANDE

En ce temps très particulier durant lequel notre offrande ne peut pas être collectée régulièrement pendant les cultes, n’oublions pas de la faire parvenir soit par chèque envoyé au trésorier de l’EPUdG, 2 rue Joseph Fourier 38000 GRENOBLE, soit par virement sur La Banque Postale, soit, et de préférence par le don en ligne.   

PRIÈRE D’INTERCESSION- NOTRE PÈRE     

Jésus, là où Tu es né, au milieu de Joseph et de Marie, ta crèche n’était pas fermée.

Tout le monde pouvait entrer.

Jésus, quand Tu es né,

Tu as voulu que tout le monde puisse venir Te voir parce que Tu es venu pour tout le monde.

Avant que Tu ne naisses, Jésus, Joseph et Marie n’avaient trouvé que des maisons aux portes fermées, fermées au secret de Dieu.

Ils ont trouvé ouverte une étable, une pauvre étable.

Mon cœur, il peut aussi être ouvert ou fermé pour aimer.

Mes mains, elles peuvent aussi être ouvertes ou fermées pour donner.

Ma vie, elle peut aussi être ouverte ou fermée pour faire vivre.

Aujourd’hui, Jésus, Tu ne nais plus dans une étable ; mais Tu veux naître, dire le secret de Dieu, dans toutes les maisons, dans tous les cœurs.

Tu veux déposer le baiser de Dieu sur tous les visages.

Tu veux des millions de crèches pour habiter le monde.

Tu veux des millions de cœurs pour donner ta paix sur la terre.

Tu veux des millions de visages pour donner la paix de Dieu.

Tu veux des millions de Noëls pour donner ton Noël.

Ouvre les maisons fermées par la peur ou par la richesse.

Ouvre les cœurs fermés par le chagrin ou par l’égoïsme.

Ouvre les visages fermés par la colère ou par le manque d’amour.

Jésus, viens ouvrir nos sourires et nos lèvres, viens ouvrir nos maisons et nos cœurs pour dire avec Toi:

Gloire à Dieu, notre Père ! Amen.

Notre père ……..

Cantique 47/22.1-4 : J’ai tout remis entre tes mains

ENVOI / BENEDICTION   

Si Noël, c’est la Paix, la Paix doit passer par nos mains.

Donne la paix à ton voisin…

Si Noël, c’est la Lumière, la Lumière doit fleurir en notre vie.

Marche vers ton frère pour illuminer ses jours. 

Si Noël, c’est la Joie, la Joie doit briller sur nos visages.

Souris au monde pour qu’il devienne bonheur.

Si Noël c’est l’Espérance, l’Espérance doit grandir en notre cœur.

Sème l’Espérance au creux de chaque homme. 

Si Noël c’est l’Amour, nous devons en être les instruments.

Porte l’Amour à tous les affamés du monde. 

Recevons la bénédiction de la part de Dieu :

Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance de l’Esprit. Amen       

Cantique 32/30.1-4 : Voici Noël, Ô douce nuit !

 

 

 

 

 

 

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