La déclaration de foi de l’ERF de 1938

La Déclaration de foi, adoptée au Synode constitutif de l’Église Réformée de France, en 1938.

Au moment où elle confesse sa foi au Dieu souverain et au Christ Sauveur,

L’Église Réformée de France

Éprouve, avant toutes choses, le besoin de faire monter vers le Père des miséricordes le cri de sa reconnaissance et de son adoration.

Fidèle aux principes de foi et de liberté sur lesquels elle est fondée,

Dans la communion de foi de l’Église universelle, elle affirme la perpétuité de la foi chrétienne, à travers ses expressions successives, dans le Symbole des Apôtres, les Symboles œcuméniques et les Confessions de foi de la Réforme, notamment la Confession de La Rochelle; elle en trouve la source dans la révélation centrale de l’Évangile : Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

Avec ses Pères et ses Martyrs, avec toutes les Églises issues de la Réforme, elle affirme l’autorité souveraine des Saintes Écritures telles que la fonde le témoignage intérieur du Saint-Esprit, et reconnaît en elles la règle de la foi et de la vie;

Elle proclame devant la déchéance de l’homme, le salut par grâce, par le moyen de la foi en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, qui a été livré pour nos offenses et qui est ressuscité pour notre justification;

Elle met, à la base de son enseignement et de son culte, les grands faits chrétiens affirmés dans l’Évangile, représentés dans ses sacrements, célébrés dans ses solennités religieuses et exprimés dans sa liturgie.

Pour obéir à sa divine vocation, elle annonce au monde pécheur l’Évangile de la repentance et du pardon, de la nouvelle naissance, de la sainteté et de la vie éternelle.

Sous l’action du Saint-Esprit, elle montre sa foi par ses œuvres: elle travaille dans la prière au réveil des âmes, à la manifestation de l’unité du Corps du Christ et à la paix entre les hommes. Par l’évangélisation, par l’œuvre missionnaire, par la lutte contre les fléaux sociaux, elle prépare les chemins du Seigneur jusqu’à ce que viennent, par le triomphe de son chef, le royaume de Dieu et sa justice.

A Celui qui peut,

Par la puissance qui agit en nous,

Faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons,

A Lui soit la gloire,

Dans l’Église et en Jésus-Christ,

De génération en génération, aux siècles des siècles! Amen !